THE CLUB ON THE AIR

 

 

Art Farmer
Invité-vedette, avec Roy Hargrove, au concert des 70 ans de Ray Brown (Paris 1996)
Témoignages impromptus de Paolo Fresu, Erik Truffaz. Chris McBride (Paris 1996)

Quand il entend Clark Terry, premier jazzman à jouer du bugle, Art Farmer adopte d’emblée cet instrument ! Sobre au contraire de Clark, Art n’en partage pas moins l’amour des ballades et de la mélodie. Né dans l’Iowa en 1928, il débute à Los Angeles où, dès 1945, son chemin croise ceux de Charlie Parker, Dizzy Gillespie, Milt Jackson. En 1953, il travaille avec Benny Carter, Dexter Gordon et Lionel Hampton. En 1959, il est le leader, avec Benny Golson, du mythique «Jazztet », toujours vivant, 45 ans après, dans les mémoires des musiciens et des mélomanes. En 1968, installé à Vienne, il sera l’icône des nouvelles générations de musiciens européens avec qui il partage désormais la scène. S’il n’a pas connu la notoriété de Miles Davis et Chet Baker c’est la même classe et le même feu ! Il faut tendre l’oreille pour saisir la subtilité de ses accords et de ses attaques sèches, épurées, sans une once de mièvrerie. Peu de temps avant sa mort, invité par Ray Brown et Roy Hargrove au concert des 70 ans de Ray, il nous rappelait avant de rejoindre Copenhague, son dernier port d’attache, que le Jazz ne mourra jamais. C’était autour de minuit, devant le New Morning, après une de ces soirées mémorables qui vous laisse sans voix et c’est la dernière fois que je l’ai vu.

Daniel Farhi

 

 

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